Une étudiante toulousaine témoigne d’une arnaque à la carte vitale. Suivez son histoire.
La méthode préférée des arnaqueurs
Actuellement, la technique du « phishing » ou « hameçonnage » domine. En effet, les malfaiteurs envoient un SMS ou un mail malveillant accompagné d’un lien vers un faux site web à des milliers de personnes.
« Depuis la fin décembre 2021, on assiste à une véritable recrudescence qui ne s’arrête pas. Plusieurs dizaines de faux sites sont signalés chaque jour, à nous ou à l’assurance maladie. Actuellement, 90 % des messages [frauduleux] proviennent de SMS », détaille Jean-Jacques Latour, responsable expertise cybersécurité de la plateforme gouvernementale Cybermalveillance.
Ces SMS se multiplient depuis quelques mois sur les smartphones. Des appels de faux conseillers bancaires complètent l’escroquerie. « Elle est dans le top 3 des phishings depuis le mois de décembre 2021. Elle n’a pas détrôné le mail frauduleux sur la pédopornographie, mais elle n’est pas loin derrière », poursuit l’expert.
D’abord, vous recevez un message vous disant que votre nouvelle carte Vitale est disponible. Il vous invite à la récupérer. Ensuite, il y a un lien qui vous envoie vers une première page. Puis une deuxième et une troisième qui vous pousse à remplir vos informations personnelles. Sachez que ces pages usurpent des identités visuelles. Elles ont aussi des URL similaires à celles des véritables organisations mentionnées, par exemple : aide-ameli.fr, publicvitalev3.com…
S’il n’y a pas de double authentification de validée, la loi oblige les banques à rembourser les fraudes.
Arnaque à la carte Vitale : Témoignage d’une Toulousaine
L’arnaque à la carte Vitale a déjà fait des milliers de victimes. Récemment, une jeune Toulousaine en a fait les frais. « J’en ai reçu beaucoup des messages comme ça, je ne sais pas pourquoi cette-fois, je me suis fait avoir », a-t-elle raconté.
Par ailleurs, une autre victime s’est faite voler 1 518,99 €. Aujourd’hui, elle est en contact avec l’UFC-Que Choisir de Clermont-Ferrand pour trouver une solution. Cependant, son agence Crédit Agricole continue de refuser le remboursement. Le lendemain de l’arnaque, l’homme a contacté son banquier. Il contacte ensuite Darty pour bloquer l’achat. Enfin, il a signalé son cas sur la plateforme Perceval, avant de déposer une plainte à la police. « Malgré 35 ans de fidélité, [ma banque] ne peut rien faire pour moi, aucune indemnisation […], alors qu’ils font partie des acteurs de cette transaction et qu’au moment des faits, ils possédaient plus d’éléments que moi sur le bénéficiaire et les références du mouvement bancaire », a déploré l’homme dans le dossier qu’il a déposé à l’association locale auvergnate.