Cédric Jubillar, suspecté pour le meurtre de sa femme Delphine Jubillar, pourrait sortir de prison. L’audience de prolongation est pour début juin dans le palais de justice de Toulouse.
Cela fait plus d’un an que Cédric Jubillar attend son procès pour le meurtre de sa femme. Delphine Jubillar est introuvable depuis la nuit du 15 au 16 décembre 2020. On n’a pas trouvé son corps et l’arme du crime. Cédric a clamé son innocence depuis le premier jour, mais le juge des libertés a prétendu qu’il n’a pas droit à la liberté.
« Il a une tête de c*n »
Les avocats de la défense insistent pour faire libérer Cédric Jubillar, ils pensent que « le dossier d’instruction est vide », surtout avec l’absence du corps et d’aveux. Selon Georges Catala, avocat pénaliste toulousain : « Aucun élément objectif ne permet de dire que ce père de famille, même s’il a une tête de c*n, est coupable de quelque chose ».
« C’est des gens que je connais bien, qui ont du talent et qui savent se battre. Le fait qu’il n’y ait pas de cadavre laisse la porte ouverte à beaucoup de supputations, étant entendu que quand la victime supposée ne réapparaît pas au bout de six mois ou un an, on peut imaginer qu’elle est morte », confie l’avocat, avant d’ajouter : « On ne peut pas coller 15, 20 ou 30 ans à quelqu’un sans éléments probants ».
« Le doute doit profiter à l’accusé »
Beaucoup de grands avocats pénaux estiment que la détention de Cédric Jubillar est ridicule. Me Catala continue : « Cet homme est seul face à une gendarmerie déchaînée qui ne veut pas perdre. Elle a raison de faire son boulot. Mais elle n’a rien trouvé qui puisse établir de façon certaine que c’est lui ».
Devant une cour d’assises, le doute doit profiter à l’accusé. Me Simon Cohen s’interroge sur la décision des juges : » La vraie bonne question, c’est : peut-on maintenir quelqu’un en détention si véritablement il n’y a pas de charges ? […] Juridiquement en France, la réponse est non ». Cédric Jubillar demeure un présumé innocent jusqu’à ce qu’un juge prenne une décision pendant son procès.
