Face à l’inflation, il n’y a pas que les prix qui augmentent, car les crédits à la consommation ont la cote cette année. Sachez qu’ils comptaient 11 791 emprunts consentis au premier trimestre 2022, contre 10 841 à la même période, l’an dernier. Ce, d’après l’Association française des sociétés financières (ASF). Cécile Roquelaure, directrice de la recherche, de la communication et du marketing opérationnel chez Empruntis, rappelle que les crédits à la consommation sont généralement réservés aux projets qui ne disposent pas de l’épargne nécessaire.
À combien s’élève un crédit à la consommation ?
Cela peut aussi être une dépense que vous ne voulez pas abandonner avec vos économies. « Soit parce qu’elle est allouée à un projet, soit parce que c’est de l’épargne de précaution pour contrer les aléas ». Ainsi, à l’aide du crédit à la consommation, vous pouvez acheter une voiture ou remplacer un appareil électroménager. En plus, la spécialiste a indiqué : « Dans tous les cas, il est nécessaire d’être vigilant quant à sa capacité de remboursement, ne pas se mettre en difficulté pour rembourser est essentiel ».
À noter que les crédits à la consommation vont de 200 à 75 000 euros. Aussi, ils ont une durée de remboursement systématique d’au moins 3 mois. Alors est-il vraiment judicieux de recourir à de tels emprunts pour faire face à l’inflation ?
Ce n’est pas un véritable motif pour faire face à l’inflation
Pour Cécile Roquelaure, l’inflation peut être un facteur majeur pour souscrire à un emprunt. Ce, « si elle est prise sous l’angle qu’elle met en difficulté un ménage sur son budget ». Néanmoins, le foyer doit avoir une gestion budgétaire saine dans son ensemble.
Toutefois, l’experte a poursuivi ses dires par : « Ainsi, prendre un petit crédit à la consommation pour échelonner le paiement de facture d’énergie importante par exemple peut être une bonne option, mais il faudra toutefois voir à trouver des solutions plus pérennes pour gérer son budget de façon plus efficace ». À ce sujet, elle explique qu’il s’agit d’un coup de pouce et non une solution à moyen terme.
Comment « réussir » ?
Vous souhaitez contracter un prêt à la consommation pour lutter contre l’inflation ? Alors, choisissez le montant en fonction de vos besoins et de votre solvabilité. « On ajustera la durée en fonction. Mais il est possible aujourd’hui d’accéder à de petites enveloppes (moins de 3 000 euros). Principalement par des réserves souvent plus chères qu’un crédit à la consommation classique », développe la spécialiste.
En outre, la durée du prêt varie selon les conditions. « Si on parle d’un besoin ponctuel de trésorerie et dans le cas d’une réserve d’argent, le plus court sera le mieux, avec objectif d’assainir la situation. Dans le cas de projet plus long, on pourra aller sur des durées plus longues, conciliant mensualités et besoins », souligne Cécile Roquelaure.