L’inflation flambe et la crise énergétique n’aide personne. En France, les TPE (Très Petites Entreprises) s’affolent face à leur facture d’électricité qui continue de bondir depuis le début de l’année. Certaines entreprises qui dépensent trop ne pourront pas bénéficier du bouclier tarifaire instauré par le gouvernement. Bouchers, boulangers, fleuristes… Les hausses de prix semblent inéluctables. Des fermetures risquent même de survenir.
Crise énergétique : le bouclier tarifaire ne touchera pas tout le monde
Les prix augmentent dans tous les secteurs depuis le début de l’année 2022 et la France est marquée par une crise. Surtout dans la section de l’énergie. Cela dit, il faut limiter la hausse des prix de l’électricité et du gaz pour les particuliers et les entreprises. Pour ce faire, le gouvernement a annoncé un bouclier tarifaire limitant l’augmentation à 15 %, en septembre. Or, il y a un loup caché dans cette mesure, et certaines TPE sont en fait laissées pour compte. Puisqu’elles consomment trop d’énergie pour tenir sur les genoux du bouclier.
Dans un communiqué, le Syndicat des indépendants et des PME (SDI) indique : « Toutes les TPE ne sont pas concernées par le bouclier tarifaire de l’électricité à 15%, et plus particulièrement dans les filières de l’alimentaire ainsi que de l’industrie dont les besoins énergétiques sont supérieurs à la puissance maximale autorisée pour bénéficier du bouclier, à savoir 36 kVA ».
Le bouclier tarifaire
Pour s’en sortir avec cette mesure, selon le SDI, les entreprises devraient s’appuyer sur les aides aux entreprises énergivores. “Aides dont le ministre de l’Économie reconnaît lui-même qu’elles sont complexes et inadaptées, voire méconnues, notamment des TPE”, poursuit l’organisme. Ce soutien est plafonné à 3 milliards d’euros. Cela concernera toutes les entreprises dont la consommation d’énergie équivaut à 3 % de leur chiffre d’affaires en 2021. Néanmoins, les TPE auront besoin de l’aide d’un comptable pour en bénéficier, ce qui a un coût.
Le bouclier tarifaire ne vise pas toutes les entités, par exemple, les boulangeries. En fait, le SDI a tiré la sonnette d’alarme fin septembre. Les boulangeries, aux prises avec la hausse des prix de l’énergie, n’ont d’autre choix que d’augmenter leurs prix à partir de l’automne. On parle d’une baguette à 1,50 €. Mais pas que, il y a aussi d’autres hausses de prix dans de nombreux commerces de proximité pour absorber le surcoût énergétique et éviter la faillite.
Hausse de prix : les enseignes touchées
Supposons que les factures d’énergie des TPE concernées augmentent de plus de 15%. Cela signifie que ces dernières devront augmenter significativement les prix ou devront faire faillite. Si l’inflation les frappe durement, les clients n’arriveront pas à suivre.
Cependant, de nombreuses entreprises locales pourraient être touchées. Notamment, ceux qui utilisent « des fours, des chambres froides ou des machines à pétrin ». C’est-à-dire les boulangeries, les boucheries-charcuteries et les fleuristes. Mais également les traiteurs et les petites surfaces de vente alimentaire. En effet, l’utilisation de ces machines nécessite des quantités d’énergie qui dépassent les seuils fixés par le gouvernement. C’est ce qu’a expliqué le représentant général du SDI Jean-Guilhem Darré à TF1 info.
Seulement, reste à savoir à quel chiffre on devrait s’attendre pour la hausse des prix, et à partir de quand.