Deborah Stevens a connu une effroyable injustice. L’histoire est qu’elle a volontairement offert son rein pour sauver sa patronne. Cependant, cette dernière l’a renvoyé comme une malpropre, après seulement quelques mois. Par la suite, elle l’a dénoncé auprès de la Commission des droits de l’homme à New York.
Quand Deborah Stevens rencontre Jackie Brucia
En 2009, Deborah Stevens fait la connaissance de Jackie Brucia, à Long Island. Agée de 61 ans, Jackie Brucia occupe le poste de responsable chez Atlantic Automotive Group (AAG). Quant à Deborah Stevens, une femme de 47 ans, elle était une simple employée chez AAG.
Plus tard, divorcée et mère de famille, Debbie a quitté l’entreprise en juin 2010. Accompagnée de ses deux enfants, elle déménage en Floride. Après son installation, elle rend visite à ses anciens collègues. C’est ainsi qu’elle a retrouvé Jackie Brucia. Au cours de leur conversation, cette dernière lui confesse ses problèmes de santé.
La promesse d’une greffe rénale
Jackie Brucia avoue à Deborah Stevens qu’elle avait un besoin urgent d’une greffe de rein. Un membre de sa famille avait déjà accepté d’être son donneur. Toutefois, débordante de bonne foi, Debbie s’est quand même proposée. Ainsi, Deborah Stevens serait le plan B si les choses tournaient mal.
Fin 2010, Debbie revient élire domicile à Long Island. Elle a déposé sa candidature auprès de Jackie Brucia, afin de retravailler chez AAG. Son ex-patronne a immédiatement accepté. En janvier 2011, Jackie Brucia, redevenue sa patronne, lui a demandé si sa proposition de donner un rein était toujours d’actualité. « J’ai répondu oui », a affirmé Debbie.
En effet, le proche de sa patronne ne convenait pas, et elle tenait à sauver Jackie Brucia. Les deux femmes n’étaient pas également compatibles. Alors, les médecins avaient conseillé à Debbie de donner son rein gauche à quelqu’un d’autre. Ainsi, sa patronne pourra bénéficier des places dans la liste des receveurs. Deborah Stevens avait accepté. Par conséquent, son rein a été envoyé dans le Missouri le 10 août 2011. Quant à Jackie Brucia, celle-ci a reçu une greffe de rein de la part d’un donneur californien, le 19 août 2011.
Deborah Stevens : son don de rein l’angoissait
Son don de rein n’était pas sans conséquence. Effectivement, elle a souffert de troubles digestifs ainsi que de lésions aux jambes. Elle a pris un congé maladie, vu qu’elle n’était pas encore apte à travailler. Jackie Brucia n’a pas du tout apprécié.
« Elle m’a dit que je ne pouvais pas aller et venir à ma guise », avait raconté Debbie. Sa patronne n’avait présenté aucune empathie. Elle l’a humilié en disant qu’elle ne voulait pas que les autres employés crussent que Debbie avait un traitement de faveur. Jackie avait réprimandé celle qui lui avait sauvé la vie devant ses collègues. Cette dernière est même allée jusqu’à dénier la rétribution des heures supplémentaires de Deborah Stevens. Elle l’a ensuite affecté dans une annexe de l’entreprise qui se trouvait à 80 km.
Debbie a commencé à se tourmenter, et elle a même consulté un psychiatre. La femme de 43 ans veut faire valoir ses droits et fait appel à deux avocats. C’est à ce moment-là que Jackie Brucia l’a renvoyé.
Dans un communiqué, l’entreprise a annoncé que c’était « regrettable qu’un employé utilise un acte de générosité pour faire une réclamation sans fondement. La société l’a traité de manière appropriée. »
Debbie a avoué ne pas avoir regretté d’avoir offert son rein pour sauver la vie d’une personne. L’affaire est portée devant la justice et si Déborah Stevens gagne le procès, elle récoltera des millions de dollars pour compensation.