Les taxes sur l’énergie et le carburant pèsent encore lourdement sur le budget des ménages et sont encore inégales. Cela ressort du rapport sur l’impact environnemental du budget de l’État. Un document qui accompagne le projet de loi de finances 2023. Les explications !
Fiscalité énergétique
Ce montant se compose d’une taxe sur le carburant de 590 euros. Parmi ce prélèvement, il y a une taxe carbone de 155 euros et une taxe sur l’électricité de 175 euros. Les différences sont visibles tant du côté du logement que du côté des transports.
Par exemple, les 20% les plus pauvres paient une taxe moyenne de 330 € sur les combustibles et carburants et 145 € sur l’électricité. Par contre, 545 euros et 200 euros chacun pour les 20% les plus riches.
Énergie et carburant : quadrupler l’effort pour les modestes
Pour mettre cela en perspective, prenons l’exemple en 2020. En fait, parmi les 20% des ménages les plus pauvres, 31% n’ont pas de voiture. De plus, ils ont une taille moyenne de maison de 77 mètres carrés. Pendant ce temps, sur les 20% de Français les plus riches, seuls 9% ne possèdent pas de véhicule. Ce sont ceux qui vivent dans un appartement moyen de 112 mètres carrés.
Cependant, les taxes sur l’énergie représentent 3,7 % des revenus des 20 % de Français les plus pauvres. En revanche, elles équivalent à 2,5 % des revenus pour les ménages de la classe moyenne. Enfin, elles représentent seulement 0,9 % en moyenne pour les 20 % les plus riches, selon le rapport. Ainsi, les dépenses des foyers pour la classe moyenne sont plus du double de celles de la classe aisée. Et plus de quatre fois pour ceux à faible revenu.
Zone de résidence
Le revenu n’est pas la seule cause d’inégalité. Effectivement, le niveau de la taxe sur l’énergie dépend également de votre lieu de résidence. Clairement, les Français qui vivent en zone rurale paient le prix le plus élevé. Car ils dépendent fortement de leur voiture pour se déplacer entre le domicile et le travail et pour accéder aux services.
Aussi, il y a aussi une autre raison. Ils vivent généralement dans un appartement plus grand. En fait, contre 75 mètres carrés dans l’air de Paris, les zones rurales disposent en moyenne de 108 mètres carrés. Par exemple, les ménages qui habitent dans les communes rurales ont payé en moyenne 910 euros en 2020. Tandis que les occupants de la région parisienne n’ont payé que 630 euros de taxes sur l’énergie.
Si on recalcule avec le taux de coût, c’est-à-dire le poids de l’impôt sur le revenu, la taxe sur l’énergie représente 2,5 % du revenu des ménages occupants la zone rurale, selon la résidence. Dans le cas d’un foyer en commune avec 50 000 à 200 000 habitants, c’est de 2,1% et 1,2 % de la population francilienne.