L’impôt sur le revenu varie contrairement aux cotisations sociales qui représentent toujours 22%. Et avec l’inflation, la possibilité de choisir son prélèvement à la source mensuelle offre une variation encore plus conséquente. Ainsi, on peut très bien réduire notre prélèvement à la source pour 2023.
Impôt sur le revenu : comment ça marche en réalité
Comme on le sait, l’impôt sur le revenu représente un pourcentage des revenus, qu’il soit en 1ʳᵉ ou 2ᵉ tranche. Pour la 1ère, il n’y aura pas d’imposition. Quant à la 2ᵉ, cela revient à 11%, puis 30% et enfin 41% et 45%.
Par la suite, on doit déclarer nos revenus de l’année passée à partir du mois d’avril. Après cela, la DGFiP fera un contrôle afin de donner l’avis d’imposition vers le mois d’août. Entre temps, on peut encore faire des modifications à notre déclaration si besoin. Cela se rapporte souvent aux oubliés comme les déductions d’impôt auxquelles on a droit. Et à partir de ce moment, la DGFiP donne le taux à régulariser ou non, vers la fin d’année.
Dans le cas où vos revenus ont diminué dans l’année, le prélèvement à la source devient trop important. Alors, la DGFiP vous rend le trop reçu. L’inverse indique que vous n’avez pas payé la totalité de l’impôt sur le revenu. Ainsi, on vous accorde 3 mois pour tout régler avant l’année suivante. Et souvent, il n’y a rien à rendre ou à donner quand on ne se trompe pas dans les chiffres.
Un taux modifiable, un nouveau barème
Alors, dès qu’on constate que notre revenu baisse, on doit modifier le taux de prélèvement à la source. Toutefois, ce changement ne doit pas descendre sous les 10%. Et pour pouvoir le faire, il faut aussi que les revenus aient diminué de 10% au minimum.
Et l’impôt sur le revenu présente un souci tant pour les revenus en baisse que ceux en hausse. En effet, l’existence des différentes tranches d’imposition prend en compte les revenus annuels. Toutefois, l’arrivée de l’inflation a changé la donne, car la vie coûte de plus en plus cher. Et pour remédier à cela, l’État a mis en place la loi Pouvoir d’achat.
Cette mesure propose des aides, des primes et des revalorisations pour différentes allocations. Toutefois, cela ne solutionne pas le problème des impôts. En effet, ces aides gonflent les revenus et par la même occasion font de même pour les taux d’imposition. Avec un revenu augmenté d’un seul euro, on peut passer de sans imposition à 11%, ou de 11% à 30%. Ainsi, un euro de plus peut multiplier votre impôt de 3 fois, passant de 3 000 à 9 000 euros par exemple.
Les nouvelles tranches, les changements
Conscient de ce problème, l’État a procédé à la reconsidération des barèmes en proposant des tranches plus larges. Et en 2023, les revenus inférieurs à 10 777 euros n’auront pas d’imposition. Et la tranche de 11% s’appliquera les revenus entre 10 777 euros et 27 478 euros pour 2023. Les 30% d’imposition s’appliqueront à la tranche entre 27 478 jusqu’à 78 570 euros en 2023.
Toutefois, il faut toujours une baisse d’au moins 10% entre le revenu annuel de l’an passé et de la nouvelle. Et en concret, il n’y a pas de marge entre les deux, même si cela peut changer bientôt.
En effet, le projet de loi de finances pour 2023 vise à s’y appliquer. En fait, l’État veut passer de 10% à 5%. Comme cela, les ménages pourront adapter plus facilement le prélèvement mensuel de cet impôt en cas de baisse de revenus. Et pour le faire, on doit se rendre dans “Gérer mon prélèvement à la source” sur le site en ligne. Ensuite, on entre dans “Actualiser suite à une hausse ou une baisse de vos revenus.” Toutefois, on doit présenter quelques preuves comme une estimation nette de revenus imposables.