Alors que les épargnants du livret A se réjouissent de l’augmentation du taux de rémunération fixé cette année, cette nouvelle n’est pas aussi encourageante que l’on ne croit. Et pour cause…
Le Iivret A figure aujourd’hui parmi les méthodes de placement les plus utilisées en France. Mais la hausse du taux de rémunération n’est pas forcément une bonne nouvelle pour notre porte-monnaie. Décryptage.
Les livrets d’épargne ont le vent en poupe !
Au mois de janvier dernier, le total des fonds déposé sur le livret A a atteint un chiffre record : 9,27 milliards d’euros. D’autre part, les dépôts sont estimés à 521 milliards d’euros pour son cousin, le livret de développement durable et solidaire. Une situation qui résulte principalement de la revalorisation du taux de rémunération, passé de 2 à 3% pour le livret A contre 6,1% pour le LEP (livret d’épargne populaire).
Malgré cette nouvelle à priori rassurante, l’inflation continue à fragiliser le quotidien des Français. Selon Le Parisien, cette revalorisation n’est pas forcément vue d’un bon œil par les citoyens. C’est notamment le cas dans la commune de Lassy, située dans le Val-d’Oise où la Mairie a contracté un prêt de plusieurs milliers d’euros il y a quelques années en vue de bâtir de nouveaux logements et créer des stationnements publics.
Pour cet emprunt, le taux d’intérêt va malheureusement dépendre du taux du livret A. Résultat, les mensualités de remboursement explosent pour la municipalité en passant de 30 000 à 45 000 € par mois. « A ce rythme-là, nous risquons de devenir à sec d’ici 2026 », précise une source proche du dossier.
Une revalorisation aux impacts désastreux
La commune de Lassy n’est pas la seule négativement impactée par la hausse du taux de rémunération du livret A. Au niveau local, les communautés font face à des augmentations des impôts. Ce qui n’est pas forcément une bonne chose compte tenu des impacts de la crise énergétique. Mais ce n’est pas tout ! Cette revalorisation affecte également la construction des HLM. En effet, le nombre de travaux est au ralenti à cause des dettes cumulées par les prestataires qui atteignent les 140 milliards d’euros. Ces-dernières sont pourtant indexées sur le livret d’épargne préféré des Français.