Dans sa vie, France Gall a fait face à deux drames : la mort de Michel Berger et de sa fille Pauline, âgée de 19 ans. Le décès de cette dernière a été annoncé puisque la jeune fille a été atteinte d’une maladie génétique rare. Ses parents savaient qu’elle n’avait pas la même longévité que les autres enfants lorsqu’ils ont appris sa maladie. Les détails.
France Gall se retrouve seule
En écoutant les chansons du couple, on comprend une mélancolie profonde lorsqu’on les met en parallèle avec leur vie. De plus, leur choix de mots a été précis. On peut réaliser que si deux artistes sont à l’aise de travailler ensemble, c’est parce qu’ils s’aiment. D’ailleurs, en 1976, ils ont échangé leurs vœux.
Deux ans plus tard, leur fille Pauline est née. Plus précisément, le 14 novembre 1978. Elle était l’aînée de la famille. Et depuis 1981, c’est Raphaël qui a fait le bonheur de ses parents. Le couple était alors heureux. Or, la terrible nouvelle a tout bousculé. Pauline est atteinte d’une maladie génétique rare qui est la mucoviscidose. En effet, cette maladie affecte le tractus gastro-intestinal et les voies respiratoires. Et comme la chanteuse angélique (décédée en 2007), les jours de Pauline sont comptés. Malheureusement, il n’y a pas de traitement. Même si une greffe peut sauver des vies pendant plusieurs années, la manie reste un mystère pour la science et la médecine.
En 1992, Michel Berger meurt d’une crise cardiaque. Il n’a donc pas été témoin de la mort de sa fille le 15 décembre 1997. Par la suite, France Gall avait du mal à continuer sa vie après ces deux décès. Elle a ainsi décidé de se retirer de la vie publique et de s’installer au Sénégal, pour se rétablir.
Comment les parents ont-ils réagi face à la maladie de leur fille ?
Il est difficile d’imaginer la douleur qui doit être définitivement déposée dans le cœur des parents, lorsqu’ils apprennent le décès de leur première fille. France Gall ne s’en cachait pas, elle a avoué s’être évanouie en apprenant que sa fille était malade. Dans les colonnes de Paris Match, elle évoque ses émotions : « Il n’y a pas, je dis bien pas, une personne qui ait croisé le regard de Pauline, même furtivement, qui ne sont pas arrêtées quelques instants sur elle. Elle dégageait quelque chose d’autre que les autres : elle n’était pas tout à fait comme les autres. Moi, je la trouvais extraordinaire, mais c’était pour moi normal de penser ça. »
Se remettre de la mort de son propre enfant est une chose qui semble impossible. Dans un témoignage diffusé en 2015 sur la chaîne C8, France Gall abordait la question et expliquait comment elle pouvait continuer à vivre sans mari et sans fille : « J’ai tout de suite voulu être la maman qui réussit le plus au monde à survivre et à intégrer cette idée d’avoir perdu un enfant. De pouvoir, le plus facilement, vivre avec ça. Sinon, on est condamné, si on y pense, si on est dans le regret. Ma manière de penser, ce fut : C’est extraordinaire de l’avoir connue pendant 19 ans. On me l’a reprise, mais on me l’a quand même donnée durant 19 ans. Pour Michel Berger, c’est ça aussi que j’ai pensé. »