Minimum retraite : Comment s’explique le grand retard de traitement de votre dossier ?

Beaucoup de retraités se plaignent du grand retard qu’ils subissent au niveau du traitement de leur dossier pour le minimum retraite. Il s’agit, plus précisément, de l’ASPA, qui a remplacé le minimum vieillesse. Le 15 juillet dernier, la CFDT (Confédération française démocratique du travail) a publié un communiqué expliquant ce retard. En effet, nombreuses en sont les raisons. « Toutes les caisses sont concernées par des retards, à divers degrés », a éclairci Florence Puget, secrétaire nationale de la CFDT. Voici les détails !

Ce retard vient d’abord du manque de personnel

Le syndicat a constaté que, chaque année, les dossiers à traiter augmentent de 3%. En effet, on fait face à ce qu’ils appellent le « papy-boom ». Cependant, le personnel diminue, au contraire.

« En 2017, 14 800 salariés traitaient les dossiers de 16,1 millions de retraités. Quatre ans après, 13 700 salariés doivent traiter 16,9 millions de retraités », peut-on lire.

Par ailleurs, nous devons pouvoir compter sur la modernisation du Système d’Information (SI). Malheureusement, « les dysfonctionnements informatiques ont eu raison de cette annonce », déplore la CFDT. En effet, les traitements manuels causés par ce dysfonctionnement engendrent « beaucoup de souffrance » aux employés.

Minimum retraite : allant de 4 à 5 mois de retard

Pour toutes ces raisons, les retards au niveau des traitements de dossiers de la retraite se cumulent. Les allocataires peuvent attendre jusqu’à plusieurs mois avant d’obtenir un rendez-vous.

« A titre d’exemple, en région Normandie, ces derniers sont de 4 à 5 mois », affirme la CFDT.

Florence Puget souligne même qu’il serait impossible de payer cette allocation dans les temps. Effectivement, on peut avoir jusqu’à 3 mois de retard pour un tiers des dossiers à traiter. Ajouté à cela, certains allocataires peuvent bénéficier d’autres aides, mais pas tous. « En attendant que leur dossier soit instruit, les personnes qui sont éligibles peuvent avoir droit au revenu de solidarité active (RSA) et être prises en charge par des assistantes sociales, mais tout le monde n’est pas capable de se faire accompagner », déplore Florence Puget.

Afin de résoudre ce problème, le syndicat attend que la question des effectifs soit abordée dans les COG (Conventions d’objectifs et de gestion).

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