Pénurie de pommes de terre : la raclette aux oubliettes ?

La sécheresse a fait beaucoup de victimes en France, en matière de productions de pommes de terre. Par conséquent, elles se trouvent en dessous de la moyenne habituelle. Ainsi, préparez bien vos portefeuilles.

Pommes de terre : production détruite par la sécheresse

Face aux sécheresses dévastatrices de cette année, la récolte de pommes de terre s’annonce « catastrophique ». D’ailleurs, l’ensemble des producteurs le confirme. D’après leurs dires, comparé à la moyenne des vingt dernières années, le nombre de féculents récoltés diminue d’au moins 20%.

De ce fait, l’Union nationale des producteurs de pommes de terre n’est pas très optimiste. En fait, elle a peur que c’est « la plus mauvaise récolte enregistrée depuis 2000 ». En d’autres termes, cela représenterait une perte de « 200 millions d’euros », suite aux premières estimations. Ainsi, pour trouver des mesures d’aides immédiates, l’union a demandé une « réunion d’urgence » au Ministre de l’Agriculture.

En 2021, le pays a réalisé un chiffre d’affaires de près de 4 milliards d’euros avec environ 8 millions de tonnes de pommes de terre. En revanche, il connaîtra une perte estimée à 1,5 million de tonnes cette année.

Risque de hausse de prix ?

Ainsi, pour garantir la pérennité économique des exploitations et les plantations en 2023, l’UNPT attend des mesures de la part de l’État. À savoir, l’union a demandé en premier lieu « la revalorisation des prix payés aux producteurs ». Puis, « l’assouplissement contractuel des volumes engagés qui sont finalement non livrés » en deuxième plan.

De l’autre côté du mur, les consommateurs subissent également les conséquences de ce fait. En effet, la hausse des prix les menace. « Il va y avoir une réévaluation des tarifs. Mais afin d’éviter qu’elle ne soit trop importante pour le consommateur, il est nécessaire qu’il y ait une meilleure répartition dans la chaîne de la valeur. », selon Geoffroy d’Evry.

Il a ajouté que « Actuellement, 20% vont au producteur, et 50% au distributeur. » Cela dit, nous pourrions dire adieu à la raclette, ou du moins la placer aux oubliettes le temps que tout cela se calme.

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