Devant la pénurie en huile liée à la crise ukrainienne, les industriels s’apprêtent à modifier la composition de leur huile de palme ou de colza. Pourtant, les ingrédients utilisés ne seront pas inscrits sur les emballages. D’où l’intérêt pour les consommateurs de redoubler de vigilance face aux risques sur la santé.
L’huile de tournesol en rupture de stock ?
L’huile de tournesol va bientôt disparaître des rayons de nos grandes surfaces. Rappelons que ce produit est largement importé de la Russie et de l’Ukraine. Avec la guerre qui oppose actuellement ces deux pays, le commerce est mis à mal sur le plan international et l’Europe n’est pas en marge. Fritures, chips, biscuits, plats préparés… davantage de plats qui requièrent l’utilisation de l’huile de tournesol.
Ce que les consommateurs ignorent c’est que dans leur composition, ce produit peut contenir de l’OGM ou de l’huile de palme. Raison pour laquelle l’ONG Foodwatch réclame des « renseignements transparents » sur les emballages. C’est la requête réalisée par l’association dans la journée de ce vendredi 1er avril dans un communiqué officiel.
Les industriels modifient la composition de leurs produits
L’association des consommateurs a tenu à tirer sur la sonnette d’alarme face à ce risque de pénurie. Elle rappelle que les industriels sont nombreux à modifier la recette en utilisant de l’huile de colza, de l’huile de palme et des matières premières à base de soja OGM. Ces ingrédients sont pour la majorité issus d’Amérique latine. L’étiquetage n’a malheureusement pas été mis à jour par manque de temps.
Foodwtach craint que cette situation serve d’alibi à des « reformulations en secret ». L’entité rappelle que les consommateurs doivent être mis au courant du moindre changement d’ingrédient. L’association exige une transparence des informations mentionnées sur les emballages, de la part des industriels et de la grande distribution.
Foodwatch réclame des changements !
Fac à ce manque de transparence, l’association chargée de défendre le droit des consommateurs exige que les fabricants procèdent à des « reformulations » et des « justification ». « Nous saisissons que l’industrie agroalimentaire veut s’adapter aux circonstances. Mais si les consommateurs refusent de manger de l’OGM ou de l’huile de palme, ils doivent pouvoir en être informés », souligne Camille Dorioz, responsable des campagnes chez Foodwatch.