Emmanuel Macron a promis d’accorder une prime alimentaire lors de sa campagne présidentielle. Le but est d’aider les Français en leur versant des primes alimentaires sur leurs comptes bancaires. Les Français se sont accrochés à cette promesse. Le ministre de l’Agriculture a confirmé ces affirmations en avril dernier en ajoutant que le chèque fera surface « après l’élection ». Plusieurs mois après ces proclamations, les Français languissaient dans l’attente. Que s’est-il vraiment passé ?
Les Français vont bénéficier de la prime alimentaire
En décembre 2020, les primes alimentaires sont évoquées. Suite à un vote parlementaire, le chèque est passé en 2021, dans le cadre de la législation climat et résilience. Cependant, cette mesure n’a pas encore été appliquée.
Julien Denormandie tient à rassurer les bénéficiaires sur ce sujet. Il en a parlé dans une interview le 17 avril sur France 3 en déclarant que cette prime alimentaire sera versée après les élections. Néanmoins, l’inflation est arrivée avant qu’elle n’entre en vigueur. Ainsi, la compensation de l’inflation a remplacé le chèque initialement prévu.
Sur France Info, le ministre de l’Agriculture, Marc Fesneau a évoqué un débat autour de ce chèque dès l’automne 2022. En fonction de l’évolution de l’événement, la prime d’assurance alimentaire sera appliquée pendant les trois premiers mois de 2023.
Quant au somme de la prime, cela reste un mystère pour l’instant. Le député Mounir Mahjoubi vient de souligner que le budget de cette mesure est estimé à « plusieurs centaines de millions à deux milliards d’euros ». Dès lors, il a envisagé un montant de 30 à 60 euros par mois pour chaque bénéficiaire.
Qui pourront profiter de cette aide ?
Emmanuel Macron met l’accent, le 22 mars 2022, sur les « classes moyennes » et les « classes modestes ». Il a affirmé que la prime d’achat sera destinée aux jeunes aux revenus modestes. Cela concerne donc la tranche d’âge des 18 à 25 ans.
Bien entendu, les familles ayant un revenu limité pourront également bénéficier de cette prime. Par ailleurs, Julien Denormandie n’a pas non plus oublié de mentionner que « 8 millions de non-ressortissants » ont du mal à accéder aux produits locaux. La prime évoquée peut leur donner accès à des « produits de qualité » et notamment des produits français.
Avantages pour les agriculteurs
Les Français les plus modestes recevront cette prime alimentaire. En revanche, ils seront incités à ne consommer que des produits locaux.
Par ailleurs, les agriculteurs auront aussi leur avantage. Sur BFM Business, Michel Édouard Leclerc, a confirmé « Ce qui serait dommage, c’est que l’on fasse des chèques alimentaires pour les Français, qui soient dépensés dans les commerces les plus chers ».
Le leader de plusieurs groupes de supermarchés partage également son point de vue :
« C’est un comble, si l’on fait un chèque alimentaire, c’est pour aider les gens qui ont peu d’argent, qui sont chez nous, chez Lidl, Aldi… »