La situation actuelle de nos voisins de l’est a eu un gros impact sur l’approvisionnement en gaz et en électricité en France. Avec l’hiver qui approche à grand-pas, la position semble encore plus critique. Vu que la consommation des foyers risque fort d’augmenter. Allons-nous rencontrer des coupures d’électricité ? Des factures qui explosent ? Pour donner plus de précisions, la Première ministre Elisabeth Borne a fait une conférence de presse hier à 15 h 30.
Des “mesures d’urgence” pour les pays d’Europe
Les Ministres Européens de l’Énergie ont assisté à une réunion à Bruxelles pour aborder la situation. Ils ont avancé que les États membres devraient prendre des mesures d’urgence. Ainsi, la Commission européenne avait sorti quelques propositions afin d’éviter la hausse des prix et la pénurie d’énergie cet hiver. Par exemple, le plafonnement des revenus des producteurs du nucléaire et d’énergies renouvelables récoltant une marge sur la vente de leur électricité. Il y a aussi des recettes supplémentaires que l’institution européenne souhaite redistribuer aux ménages et aux entreprises les plus vulnérables face à la crise.
Par ailleurs, concernant le plafonnement des prix du gaz : il faut que les membres de l’UE s’accordent sur un prix commun, à ne pas dépasser. Par contre, cette mesure n’est pas approuvée par tout le monde. En effet, certains pays estiment que la Russie pourrait, en cas de plafonnement des prix, fermer ses robinets.
D’autre part, il y a aussi le plafonnement des prix de l’électricité. En revanche, celui-ci a été acté : une entente avec l’Acer, le régulateur européen du marché de l’électricité, prévoit que les prix ne dépassent pas les 4 000 euros de mégawattheure. Pour se mettre d’accord sur tous les points et officialiser les choses, les 27 ministres de l’Union européenne se donnent un nouveau rendez-vous à Bruxelles le 30 septembre.
L’annonce du gouvernement sur le prix de gaz et de l’électricité
Voici quelques modifications que l’État a apportées :
- La sobriété énergétique
Ici, le but est d’éviter les coupures en réduisant de 10% la consommation d’énergie du pays, cet hiver.
- Le bouclier tarifaire
Le ministre de l’Économie sur la chaîne LCI a mentionné que : “S’il n’y avait pas ce bouclier tarifaire, au 1er janvier 2023, vous auriez une augmentation du prix de l’électricité de 120 euros par mois par ménage et de 180 euros pour les prix du gaz. Ce seraient des augmentations insupportables”, il y a quelques jours.
- Hausse des prix du gaz et de l’électricité à 20%
Dans le Parisien, un conseiller ministériel a confié : “Compte tenu des contraintes budgétaires qui pèsent sur 2023, il n’est pas envisageable de maintenir le bouclier tarifaire au niveau actuel, a prévenu un conseiller ministériel en amont des annonces. Il faut malheureusement craindre une augmentation des tarifs du gaz et de l’électricité comprise entre 10 et 20 %. Et probablement plus proche des 20 %”.
- Des prévisions économiques
Cette semaine, le ministre a déclaré que le gouvernement tablait désormais sur une croissance du PIB à 1% l’année prochaine, après 2,5% cette année. Quant à l’inflation, elle devrait reculer légèrement en 2023, passant de 5,3% attendus en 2022 à 4,2%. Sans le bouclier tarifaire, elle aurait encore été 3,1 % plus élevée, a précisé Bruno Le Maire.