Réforme des retraites : une nouvelle stratégie pour la faire passer

La majorité du groupe parlementaire d’Emmanuel Macron étant relative, plusieurs pistes ont été envisagées pour que cette réforme puisse être mise en place sans difficulté. En conséquence, le ministre chargé des relations avec le Congrès, Franck Riester, a pris la parole à la Radio J. Il a confirmé il y a quelques jours qu’un amendement au projet de loi de financement de la sécurité sociale reste une « hypothèse digne de confiance ». À ce jour, un « projet spécial » reste un moyen d’aborder cette réforme.

Une troisième piste « sérieuse »

L’entourage du président de la République a indiqué à BFMTV qu’une troisième piste « sérieuse » serait également envisagée par le chef de l’État. Celle-ci prendrait la forme du PLFRSS, projet de loi de financement rectificatif de la Sécurité sociale.

Cela aura plusieurs avantages. Par exemple, cette méthode permettra de retarder les réformes et ainsi de donner au président une image plus lisse. À ce sujet, un ministre souligne que « S’il le fait maintenant, on l’accusera de brutalité ».

D’autre part, s’agissant d’un document financier, cette approche aurait ainsi l’avantage de réduire le temps des débats au Parlement, et donc de diminuer la résistance des opposants. Enfin, le PLFRSS pourrait aussi faire appel aux membres du MoDem, et notamment à François Bayrou, pour s’opposer au passage forcé de la réforme à l’automne.

Une réforme repoussée à l’année 2023 ?

Si on adopte cette voie, on repoussera la réforme des retraites en 2023. Et cela s’opposera à la volonté d’Emmanuel Macron. Ce dernier qui semble plus charmé par un amendement à l’automne et ultime passage avant Noël. Dès lors, le chef de l’État apparaîtra moins résolu à retarder cette réforme.

Le PLFRSS pose cette fois aussi une autre difficulté, techniquement. Car les documents budgétaires ne peuvent intégrer la suppression des régimes spéciaux et cette réforme devra de ce fait passer par une autre voie législative.

Pour l’instant, il faudra encore attendre avant qu’une décision ne soit prise. Mais on peut faire le choix de la voie empruntée, lorsque le président réunira ministres et chefs de majorité pour en discuter.

La décision est-elle prise hier ?

Le mercredi 28 septembre, Emmanuel Macron a rencontré Elisabeth Borne. Ainsi que des chefs de file de la faction majoritaire, dont François Bayrou. Mais aussi des ministres préoccupés par la réforme des retraites. Du coup, ceux de l’Économie, du Travail et des Relations avec le Congrès ont été présents à ce dîner potentiellement décisif.

En outre, ce qui est certain, c’est que les futurs retraités ne verront pas leur sort fixé dans l’immédiat. En effet, jeudi 29 septembre, la Première ministre Elisabeth Borne a déclaré vouloir ouvrir un nouveau cycle de consultations sur la réforme des retraites. Selon les informations de France Info, l’objectif est de faire voter le projet de loi « avant la fin de l’hiver ». Des négociations débuteront la semaine prochaine avec les organisations patronales et syndicales. Ainsi qu’avec les groupes parlementaires pour tenter de parvenir à un consensus. Cependant, le chef de l’exécutif semble encore assez certain sur la question de l’âge de départ. Ainsi, les négociations porteront sur un départ à 65 ans, comme le souhait initial d’Emmanuel Macron.

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