S’il est réélu par le peuple pour un nouveau mandat, Emmanuel Macron promet de réclamer une contrepartie d’activité hebdomadaire de 15 à 20 h en échange du Revenu de Solidarité Active. Une réforme qui n’est pas sans conséquence sur les salariés sous-payés.
Élection présidentielle 2022 : ce que Macron projette de faire avec le RSA
Dans son allocution pour la campagne présidentielle de 2022, Emmanuelle Macron a affirmé : « Au turbin, les assistés ». Le chef d’État prévoit de durcir les conditions d’accès au RSA dans la mesure où il est réélu. A titre de rappel, ce bonus financier profite à 2 millions de Français dont les 2/3 vivent en dessous du seuil de pauvreté dans l’Hexagone. Dans la mesure où il redevient le prochain Président de la République, le mari de Brigitte Macron réserve une réforme du RSA.
Le président sortant promet que la distribution du RSA se fera sur « 15 à 20 h par semaine » pour aider les allocataires à trouver rapidement un travail. À l’occasion d’un entretien pour l’Obs, la ministre du Travail, Élisabeth Borne explique que le projet de Macron ne serait pas en rapport avec les « travaux d’intérêt général » qu’elle suggère dans son programme. Le dispositif prévu par la ministre implique des visites dans des entreprises et diverses missions à des fins de stage ou d’utilité sociale.
Flashback sur 2021
La mise en place de cette réforme du Revenu de Solidarité Active risque d’engendrer une nouvelle salve d’employeurs sous-payés. Pour prendre conscience de la situation, il suffit de réaliser un calcul tout simple. Supposons qu’un Français seul au RSA perçoit 572 € par mois. Il sera donc rétribué 6,64 € de l’heure pour un travail hebdomadaire de 20 heures.
Une rétribution qui est 20 % inférieure au salaire minimum et qui n’aiderait pas les allocataires à réaliser des cotisations, surtout pour leur retraite. Une situation similaire à celle que l’on a vécu en 2001 si l’on raisonne en euros constants, à en croire les statistiques de l’Insee.