Retraite : après un bilan, que nous réserve la réforme ?

Ces dernières semaines, la réforme de retraite semble avoir pris du recul. Cependant, elle n’est pas à l’abandon. D’ailleurs, certains parlent de « passage en force » d’Emmanuel Macron. De plus, les syndicats opposants à la transformation par l’exécutif, comme la CFDT, évoquent une « mesure brutale ». Pour cause, la méthode utilisée par le chef d’État ainsi que son projet de reculer l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans.

Reprise des négociations le 15 septembre

Au début du quinquennat, la réforme de retraite a été un petit peu mise à l’écart. Cela, puisque le gouvernement avait beaucoup de projets à réaliser, notamment la revalorisation des pensions de retraites. À ce propos, les retraités ont perçu une hausse deux fois plus élevée que celle à laquelle ils percevront le mois prochain. Toutefois, reste à savoir ce que le Président leur réserve.

En fait, les organisations syndicales et les représentants de l’exécutif auront rendez-vous le 15 septembre pour reprendre les négociations. Par ailleurs, les syndicats pensent que, d’ici à quelques années, l’État ne sera plus en mesure de payer les pensions des retraités. De plus, le rapport annuel du Conseil d’Orientation des Retraites (COR) parle de 3 milliards d’euros d’excédents cette année et des dégradations à venir.

Réforme de retraite : y aura-t-il une entrée en vigueur rapide ?

Philippe Crevel a expliqué que cette réforme est un élément essentiel à la bonne application générale du programme d’Emmanuel Macron. En effet, il rappelle qu’“une bonne partie de son programme, notamment en matière de dépenses publiques, dépend de la réforme des retraites”. Ce qui montre que le gouvernement souhaite réellement accélérer les choses. Son objectif serait de mettre en œuvre cette réforme à l’été 2023. Car il ne pourra pas appliquer ce « passage en force » sans prendre de gros risques.

Pour Planet, Raul Magni-Berton a d’ailleurs souligné que le chef de l’État pourrait avoir recours à une alliance avec la droite. Ainsi, la droite pourrait avoir une entente avec Renaissance, le mouvement du président. Dans ce cas, il y aurait un renforcement de la légitimité de la réforme. En fait, l’enseignant-chercheur a confié que “s’ils trouvent effectivement une majorité, cela veut dire que la réforme aura été renforcée par la négociation. Elle sera mécaniquement mieux acceptée”.

Les propos d’Alexandre Delaigue

En juin dernier, Alexandre Delaigue a avancé que “La réforme des retraites porte plusieurs objectifs. Tout d’abord, et c’est là son point central. Elle vise à stabiliser le poids des pensions dans le PIB, conformément aux recommandations de certains économistes comme Jean Tirole. L’idée, c’est que la charge n’excède pas 14%”.

De ce fait, il conclut par “Soit on table sur une progression de la croissance, soit on table sur un coup au niveau des pensions de demain”. Vu que l’exécutif souhaite reculer l’âge légal de départ à la retraite, c’est apparemment la deuxième méthode qui a été retenue.

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