La retraite se pense bien à l’avance et pas seulement d’un point de vue financier. Il y a peu de temps, Planet a donné la parole à une femme de 60 ans qui s’ennuie depuis qu’elle a cessé d’enseigner. Ensuite, elle prodigue des conseils à ceux qui s’apprêtent à plonger : il faut planifier son activité et bien préparer son emploi du temps avant de s’arrêter. Ne pas les avoir faits est la seule erreur qu’elle regrette aujourd’hui.
Retraite : je regrette d’avoir emménagé dans ma maison de vacances
Marie a toujours vécu en région parisienne. Là où elle a élevé ses enfants avec son mari, décédé il y a près de 10 ans. Ils ont acheté une maison en Loire-Atlantique ensemble, pour leurs vacances et leurs vieux jours. Un projet que Marie doit désormais le faire seule : « La maison était finie et meublée, mais je me suis vite sentie seule là-bas. Mes enfants et petits-enfants sont à des centaines de kilomètres, ils viennent le plus tôt possible, les week-ends prolongés, mais pas assez pour que j’en profite vraiment« , a-t-elle confié à Planet. Si elle retrouve quelques connaissances des étés qui sont passées par là, elle est aussi loin de ses amis : « Ils viennent de temps en temps, mais ça fait beaucoup de kilomètres en voiture et c’est quand même assez cher d’aller en train ».
Marie a tenu trois ans à ce rythme, avant de s’en rendre compte que c’était une maison de vacances, pas une maison de retraite. D’autre part, il y a un an, après avoir été isolée à cause du Covid-19, elle a décidé de passer six mois près de la plage et dans sa vieille ville. Elle y a loué un petit appartement. Alors, elle explique : » Je fais des allers-retours plusieurs fois par an, passant la majeure partie de l’hiver près de mes enfants ». Aux beaux jours, elle passe trois ou quatre mois dans sa jolie maison, tantôt seule, tantôt avec ses enfants et petits-enfants. « Je ne regrette pas d’être parti seule, mais je regrette de ne pas avoir été un peu plus préparé pour mon arrivée. Je ne pensais pas que je me sentirais si seule« , a-t-elle conclu.
En outre, Alain, lui, a eu le problème inverse. Allons voir son histoire.
« Je regrette d’avoir fait le baby-sitter »
Alain devrait passer tous les mercredis avec ses petits-enfants. Ainsi, il s’exprime : « Les mercredis avec mes petits-enfants m’ont épuisé plus que ce que je pensais. Je ne me rendais plus compte de l’énergie qu’il faut pour passer la journée avec des enfants ! ». À savoir qu’une heure de train le sépare de sa famille, ce qui n’est pas un souci pour lui.
Cependant, il a quand même fallu longtemps à l’homme pour se l’avouer et ensuite le dire à son fils. « J’ai commencé à redouter les mercredis, parce que parfois, je veux juste rester à la maison ou voir des amis, ne pas avoir à faire le trajet en train de deux heures et passer la journée à faire la police », a-t-il expliqué à Planet. Surtout, parce que les parents sont au travail, Alain doit rester avec son fils et sa belle-fille à 8 heures et doit donc se lever avant 6 heures. « Après quelques mois, j’ai dit stop parce que je ne passe pas de temps de qualité avec eux, je n’en peux plus à la fin de la journée », a-t-il conclu. Suite à cela, c’est une étudiante qui s’occupe de ses deux petits-enfants et lui, les week-ends… En compagnie de leurs parents.