La réforme des retraites ne cesse d’être au centre des débats ces derniers jours. Ce programme prévoit-t-il la possibilité pour les instituteurs de choisir leur date de départ à la retraite ? Décryptage.
Alors que l’année scolaire vient de commencer, les enseignants doivent faire preuve de patience jusqu’au 1er septembre prochain avant de prendre leur retraite, même s’ils ont déjà atteint l’âge légal. Mais cette mesure est-elle toujours d’actualité ?
Que prévoit la réforme des retraites pour les enseignants ?
La loi est claire sur le sujet : dès qu’une personne a franchi l’âge légal de départ à la retraite, elle peut tirer sa révérence. Pour celles qui sont nées en novembre, ce départ se fera vers la fin du mois d’août de l’année suivante. A ce propos, nos confrères de La retraite en clair explique que les instituteurs du primaire et de la maternelle doivent quitter leur carrière le 1er septembre, sauf dans certaines circonstances :
- Départ à la retraite anticipée pour invalidité
- Prise en charge d’un enfant en situation de handicap à hauteur de 80%
- Âge limite franchi en cours d’année
Tout comme les autres retraités, les professeurs sont également concernés par la réforme des retraites prévoyant le départ à 64 ans au lieu de 62 ans. Autrement dit, ces derniers devront travailler 2 ans de plus pour pouvoir profiter de la retraite. Mais avec cette nouvelle mesure reportant l’âge de départ légal, certains instituteurs pourraient se retrouver dans l’obligation d’exercer encore une année de plus et partir uniquement lorsqu’ils auront 65 ans. Tout dépend de leur mois de naissance.
Les instituteurs peuvent-ils prendre la retraite à n’importe quel âge ?
Cette situation a longtemps été pointée du doigt par les syndicats de l’éducation nationale. A l’occasion d’un entretien pour Capital, Benoît Teste, SG au sein de la fédération syndicale de l’enseignement a déploré : « Nous ne comprenons pas que cela n’entre pas dans la réforme. Nous croisons nos doigts pour un amendement au Parlement. Nous ferons le maximum pour que ça arrive ».
Si le débat est toujours en cours, aucune décision officielle n’a pour le moment été prise. En dépit de l’optimisme du syndicat, le ministère de l’Education estime qu’il est encore trop tôt pour prendre une quelconque initiative sur le sujet. Les enseignants du primaire et de la maternelle devront faire preuve de patience. Affaire à suivre donc !