Pendant son interview du 14 juillet, Emmanuel Macron a parlé de la réforme du RSA. Il a affirmé qu’il va mettre ce dernier en place, mais il impose une condition. En effet, il s’agit d’avoir entre 15 et 20 heures de travail. Avant de la réaliser dans toute la France, il veut d’abord faire l’essai dans certaines régions.
La solidarité nationale
La politique de la solidarité nationale repose sur ce principe : « seuls ceux qui travaillent méritent d’être payés ». On peut citer Valérie Pécresse, Nicolas Sarkozy, Laurent Wauquiez et, bien sûr, Emmanuel Macron comme partisans.
D’ailleurs, ce dernier a confirmé que : “Si [ceux qui n’ont pas de travail] veulent profiter de la solidarité nationale pour réfléchir à [leur] vie, j’ai du mal à l’entendre. Parce que cette solidarité nationale, ce sont ceux qui bossent qui la paient”.
Le procédé pour ce RSA sous condition
En 2008, le RSA a pris la place du RMI. Pour les bénéficiaires du RSA sans travail, ils doivent respecter un engagement. Effectivement, Pôle Emploi, la CAF ou la CCAS doivent les accompagner pour les aider à trouver un emploi. Cependant, pour deux millions de bénéficiaires du RSA ? L’accompagnement risque de se compliquer. Ainsi, les bénéficiaires doivent signer un contrat d’engagement réciproque qui les contraint à faire eux-mêmes quelques démarches.
Le comble, seulement la moitié des accompagnés ont signé le CER. De plus, les chiffres parlent beaucoup : “sept ans après l’entrée au RSA d’une cohorte d’allocataires, seuls 34 % en sont sortis et sont en emploi – et parmi ceux-ci, seul un tiers est en emploi de façon stable”. Des chiffres qui ne remontent pas le moral. C’est pour cela qu’il a été décidé que la réforme du RSA sera mise à l’essai dans quelques régions.
Seules les heures travaillées comptent
La réforme du RSA est similaire à celle du contrat jeune engagement. Ce dernier exige aussi 15 ou 20 heures de travail par semaine et valorise les formations et l’ancienneté.
Cependant, les débats jaillissent concernant cette réforme. En effet, Nawel Benchikha a avancé ceci : “C’est l’équivalent du travail dissimulé. Une allocation n’est pas censée être assujettie à un travail. Dire que les personnes au RSA ne font pas l’effort de travailler est révoltant, personne ne veut vivre avec 590 euros par mois”.