Rupture de stock : les pénuries se multiplient cet été

Le taux de rupture de stock a augmenté cet été. Une hausse de 1,2 % a été déclarée par l’entreprise NielsenIQ. Pour cette année, le taux est de 5,3 %, alors qu’en 2021, il était de 4,1 %. Quelle en est la cause ?

Le climat et la crise

Le réchauffement climatique joue un grand rôle dans cette pénurie. Le lait n’est pas encore listé parmi les produits en rupture de stock. Néanmoins, cela risque bientôt d’arriver. En effet, les vaches ont tendance à manquer d’herbes à brouter. De leur côté, les éleveurs ont du mal à trouver de la nourriture pour leurs bétails.

Mis à part cela, NielsonIQ ajoute d’autres facteurs favorisant cette pénurie dans les grandes surfaces, les supermarchés et les hypermarchés. « Ces ruptures en linéaire représentent sur une année pleine un manque à gagner brut de 3,8 milliards d’euros en hypermarchés et supermarchés. Conditions climatiques, mauvaises récoltes, conflit Ukraine-Russie et autres difficultés de production ont sensiblement accéléré les pénuries de certains produits depuis le début de l’année. Ceux-ci ont mis à mal la disponibilité en linéaire en 2022 ».

Sachant que l’Ukraine est un grand producteur de blé, la situation actuelle bloque toute exportation du pays. En plus, les grandes chaleurs d’aujourd’hui défavorisent les productions. Dans les rayons des grands magasins, les pois chiches vont bientôt laisser la place à d’autres produits. Vu la crise internationale, l’offre mondiale serait susceptible de baisser de 20 %.

Rupture de stock pour la moutarde

Toujours le réchauffement climatique en cause, la moutarde connait aussi une baisse de production. 80 % de grains de moutarde que la France achète proviennent du Canada. Au malheur des deux pays, le Canada était victime de catastrophes l’année dernière : sécheresse et incendies. Ce qui a poussé à la pénurie.

Le ministère de l’Agriculture canadien a exprimé, dans actu.fr : « Le Canada a exporté 157 tonnes de graines de moutarde vers la France en 2021, soit une diminution de 80 % par rapport à 2020 ». Cela a affecté la récolte française. Effectivement, nous pouvons en attester en voyons les rayons.

« Les rayons se vident, on le remarque. Et c’est la même galère pour les restaurateurs et fast-food, d’ailleurs », a lancé un porte-parole de Super U à actu.fr.

Pour goûter à nouveau le goût de la moutarde, le peuple français doit être patient. Le ministère de l’Agriculture canadien promet de se relever l’année prochaine. « En supposant un retour à des rendements plus normaux pendant la saison de croissance 2022-2023, sous réserve d’une meilleure disponibilité de l’humidité, le Canada prévoit une production de 175 000 tonnes. Cela représenterait une augmentation de 250 % par rapport à la production de 2021 ».

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