« Un litre d’essence pour le prix de 7,77 euros. » Le dimanche 16 octobre est un mauvais souvenir pour cette retraitée de 63 ans. En fait, son désarroi survient dans une circonstance très particulière. En effet, la pénurie de carburant touche toute la France. Par conséquent, certaines stations-service n’hésitent pas à afficher de gros prix. Comme le rapporte le journal La Dépêche, la sexagénaire ne s’attendait pas à débourser 120 euros, pour 15 litres d’essence.
7,77 euros pour un litre d’essence !
La dame insère sa carte bancaire. Ensuite, elle installe la pompe dans le réservoir. Alors là, à sa grande surprise, le pistolet a fait un clic plus tôt que prévu. Le fait est que c’est le montant maximum de 120 euros qui l’a déclenché. Pourtant, le tableau n’affichait que 15,34 litres seulement. Puis, elle s’est rendu compte qu’elle avait payé 7,77 euros le litre. « J’étais hors de moi, cela m’a complètement perturbée », a-t-elle confié, sous émotion. « C’est confirmé sur mon relevé bancaire, car je n’ai pas traîné à être débitée », a-t-elle déploré.
Était-ce une erreur ? Apparemment non, selon les gérants de la station-service qu’elle a pu joindre le lendemain. Elle rapporta leur réponse à confrères : « Ils m’ont dit que c’était le prix et que je n’avais pas à venir me servir. C’est un autre monde ! ». Le gérant du supermarché (gardé anonymement) où se trouve la station donne une explication encore plus surprenante.
Une station-service fermée d’après le responsable
En fait, « la station était fermée », avec « des panneaux qui l’indiquaient clairement et une barrière », selon la direction. De plus, au sujet des conducteurs, l’homme a ajouté : « Ces gens ont fait fi des panneaux et déplacé la barrière. C’est une violation de l’espace privé, c’est un peu trop facile. Mes clients savent que la station était fermée. On a des vidéos de ces personnes. »
Selon la direction, lorsque la station-service a effectivement fermé, la pompe fonctionnait tout le temps pendant que le terminal bancaire marchait. « Dans les stations, le prix du carburant se fixe librement, selon les règles de la concurrence. Dans ce cas, la station était fermée et personne n’aurait dû se servir », précise simplement l’article de La Dépêche. À la demande de BFMTV, le ministère de l’Économie a annoncé que « les services de la DGCCRF sont intervenus » dans cette station dans l’après-midi du jeudi 20 octobre.
« Plutôt que de fermer les pompes, le gérant a préféré mettre un prix selon lui prohibitif de 7,77 euros, un prix également affiché sur le totem, et fermer l’accès à la station par des barrières. Les barrières ont été repoussées par des automobilistes pour accéder tout de même aux pompes. Aucun manquement caractérisé à la réglementation n’a été constaté », a précisé Bercy à nos confrères. Alors, personne ne devait prendre de l’essence dans cette zone.