Urgent : Pourquoi les ménages qui se chauffent au gaz doivent passer à l’électrique

Pour amoindrir l’effet de l’explosion des prix, les foyers consommateurs de gaz ont intérêt à envisager l’électricité.

Le prix du gaz augmente

Selon le TTR néerlandais, le prix du gaz a explosé en début de semaine. Il a atteint les 345 euros par mégawattheure (MWh), faute de la menace d’un embargo européen sur le gaz russe. En effet, 40% du gaz utilisé dans le Vieux Continent provient de Russie.

On retrouve beaucoup de variations de prix au niveau du tarif réglementé de vente (TRV) du gaz vendu par Engie. En mars, les ménages souscrits au TRV d’Engie auraient dû payer 120 euros de plus par mégawattheure, soit une hausse de près de 40% (TTC) en comparaison au mois d’octobre. D’après Nicolas Goldberg, de Colombus Consulting :  » Nous disions déjà en décembre que nous avions quitté la rationalité économique, et c’est encore plus vrai aujourd’hui. »

Il ajoute : « Les prix pour le trimestre qui commence en avril sont tout simplement hallucinants. » Jean-Marc Dubreuil, associé chez WattValue confirme : « Le désengagement du gaz russe prendra 2, 3, voire 4 ans. Il faudra gérer une situation de pénurie, où la demande sera bien supérieure à l’offre. À la fin, ce sont les consommateurs de gaz qui en pâtiront. « 

Passage à l’électrification

Il est prioritaire de laisser toutes sources d’énergie émettant du CO2, comme le gaz et le fioul, ainsi que le charbon. Le passage au tout-électrique va permettre aussi à l’Europe et à la France de redécouvrir leur souveraineté énergétique. Récemment, la Commission européenne a dévoilé un plan pour réduire les importations de gaz russe d’ici à 2023.

L’électrification est l’élément primordial de ce plan. La facturation des 70 à 80% du besoin de consommation des ménages français s’élève à 42 euros par MWh. Les coûts de l’électricité du TRV seront donc moins exposés à l’explosion des prix du marché européen. Pour les ménages à faibles revenus, l’installation d’une pompe à chaleur air/eau, est tarifée de 3 000 à 4 000 euros par le dispositif MaPrimeRénov. À cela s’ajoutent 4 000 euros de certificats d’économie d’énergie (CEE). Cette pompe à chaleur coûte en moyenne 13 500 euros.

L’économie d’énergie est rentable

Thomas Pellerin-Carlin, directeur du pôle énergie de l’Institut Jacques-Delors, affirme dans Libération : « Avec les prix actuels du gaz et du pétrole, il est déjà rentable de réaliser des travaux d’isolation ou d’installer une pompe à chaleur. »

Antoine Autier, chargé des questions énergétiques au sein de l’UFC, prévient : « Contrairement à l’électricité, le bouclier tarifaire induira un rattrapage des tarifs en 2023 ». Jean-Marc Dubreuil résume que : « C’est seulement une fois ces coûts amortis que le prix de l’électricité pourra se stabiliser. »

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